Nous tenterons à travers cet exposé
de vous parler de la boulimie et de l’anorexie, maladies alimentaires très
répandues et très graves car l’anorexie aurait été
multipliée par 4, passant de 1 pour 1000 à 4 pour 1000 ces
vingt dernières années et touchant 95% des jeunes filles
de moins de 20 ans, et la boulimie, bien que diminuée, touche à
peu près 2% de la population mondiale et 8% des jeunes femmes. Donc,
il est probable que dans votre entourage vous connaissiez des personnes
atteintes de l’anorexie mentale ou de la boulimie. C'est pourquoi, en étudiant
les symptômes des deux maladies, les manques qu’elles peuvent entraîner,
les conséquences sur le corps et les différents reportages
recueillis, nous mettrons en parallèle les deux maladies.
1. Définitions et
caractéristiques
1. L’anorexie mentale
L’anorexie mentale est la perte ou la diminution
d’appétit se situant au niveau des troubles psychotique (psychotique:
trouble de l’éprit ). L’anorexie mentale touche pour 11 personnes
10 filles et 1 garçon. L’anorexie est due à la peur constante
de grossir ou à la croyance d’être gros.
Ses symptômes:
· manque d’appétit ou carrément refus alimentaire
· amaigrissement
· hyperactivité, résistance à la fatigue
· chez les filles: absence de règles
· refus de l’individu à reconnaître sa maigreur
· situation de conflits avec l’entourage familial ( l’anorexique
recherche l’affection mais en même temps, combat pour avoir une identité
autonome)
· mensonges pour ne pas prendre les repas en famille
2. La boulimie
La boulimie est un trouble du comportement alimentaire
avec des crises pendants lesquelles, le malade est soumis à une
faim excessive. La boulimie touche 10 femmes pour 2 hommes et le pic de
survenue des troubles se situe autour de 18-20 ans.
Ses symptômes:
- le malade dévore tout et n’importe quoi
- pour obéir à des pulsions, le malade ingurgite des
quantités énormes et très caloriques
- il purge son corps de calories redoutées en se faisant vomir
- la boulimie s’exerce seul, à l’abris du regard des autres
Manière de manger:
- avale sans mâcher
- goulûment
- ne déguste pas la nourriture absorbée
- mange très vite
2. Manque et conséquence sur le corps
1. Les anorexiques
· manque de glucides et de lipides ( aliments essentiels )
· perte de poids de 15%
· fragilité des ongles et des cheveux
· perte de capacités physiques ( fonte musculaire )
· oedèmes des membres inférieurs ( boule d’eau
formée )
· constipation
· froideur des membres ( mains et pieds )
· vomissement du à une prise importante de laxatifs
2. Les boulimiques
Chez un boulimique, en général, il y a trois crises:
La pré-crise:
- sentiment de tension pénible
- excitation préalable teintée d’angoisse et d’irritabilité
- état de manque, recherche de nourriture
La crise elle-même:
- perte de contrôle
- absorption de milliers de calories en un temps très court
( aliments sucrés et salés )
- sensation de malaises corporels ( notamment abdominaux )
- vomissements: - au début provoqués
-puis automatiques
- après les vomissements, soulagements mais teinté de
honte
La post-crise:
- honte, culpabilité, regrets
- volonté de stopper, mais le malade ne peut pas arrêter
parce ses crises sont devenues habituelles
3. Reportages et traitements
1. Reportages: Trois jeunes femmes en quête d’identité.
Anne, 18 ans, est amenée en consultation
par ses parents qui rapportent qu’elle a beaucoup maigri depuis les grandes
vacances ( au cours desquelles elle a fait un séjour linguistique
d’un mois en Angleterre ). En huit mois, elle est passée de 52 à
36 kilos pour une taille de 1,65 mètres.
Les repas sont devenus de la hantise de la famille qui observe les conduites
très particulières de la jeune fille vis-à-vis de
la nourriture: elle ne mange plus guère que des laitages, des légumes
verts et des fruits en quantités infimes. Plutôt effacée
et influençable, elle devient hargneuse et intraitable en ce qui
concerne son alimentation et apparemment sourde à toute intervention
extérieure. Sa mère ajoute qu’elle passe l’essentiel de son
temps dans sa chambre, inquiète de ne pas réussir son travail
scolaire, malgré de bons résultats et n’en sortant que pour
de brèves marches forcées autour de la maison. Assise sur
un siège, boudeuse, Anne reste silencieuse pendant que ses parents
parlent d’elle. Elle fondra en larmes un peu plus tard lorsque j’évoquerai
le calvaire qu’elle endure certainement et les efforts vains qu’elle a
dû faire pour tenter de retrouver sa agité et ses libertés
antérieures. Anne soutient pourtant qu’elle ne se trouve pas amaigrie
et même plutôt grosse.
Véronique est âgée de 23 ans
lorsqu’elle consulte pour boulimie. Elle évoque des difficultés
alimentaires apparues à l’âge de 15 ans, après une
légère prise de poids contemporaine de sa puberté.
Après avoir fait un régime, elle a commencé à
présenter des crises
de boulimie qui n’ont jamais cessé depuis, malgré quelques
périodes de rémission, de quelques mois chacune. Terminant
des études supérieures et vivant chez ses parents, Véronique
exprime un sentiment très douloureux de "ne plus contrôler
ma vie". Ses crises surviennent quand elle se trouve à la maison,
en fin d’après-midi. En proie à un vécu de tristesse
et de dévalorisation, elle se sent alors irrésistiblement
entraînée à absorber en cachette des aliments tout
prêts, froids, jusqu’à ce qu’elle se sente rassasiée.
Après avoir fait, à certaines périodes, plusieurs
crises par jour, Véronique parle aujourd’hui de 2 à
4 crises par mois après lesquelles elle se couche, "la tête
vide". Sa mère et sa grand-mère présentent un sur-poids
notable. Véronique exprime combien elle aimerait pouvoir quitter
la maison familiale et avoir, comme sa soeur, son appartement. Et combien
cela lui semble impossible: c’est surtout à la solitude de sa mère
qu’elle pense alors.
Elodie, 25 ans, arrive dans le service après
un passage aux urgences pour tentative de suicide. C’est la troisième
en cinq ans, chaque fois par absorption de quantités importantes
d’alcool et de médicaments. "De toute façon, dit-elle, j’ai
toujours eu beaucoup de médicaments et de lames de rasoirs chez
moi. Cela m’a toujours rassurée de savoir que je pouvais me suicider
quand je ne pourrai plus le supporter.
A propos de ce qu’elle supporte, elle fait essentiellement des crises boulimiques
pluri-quotidiennes suivies de vomissements et de prises de laxatifs ( 80
à 100 comprimés ) qui la conduisent à se considérer
comme un monstre. Pendant trois ans, elle a présenté des
conduites de dépendance alcoolique dont elle s’est, dit-elle, "libérée"
en quelques mois avec le soutien d’un psychiatre pour s’enfoncer dans la
boulimie. Auparavant, Elodie avait fait une anorexie mentale à l’âge
de 15 ans, descendant d’abord à 32 kg pendant trois ans, puis à
25 kg ce qui lui a valu d’être hospitalisée. Elodie est actuellement
en congé de longues durée.
D’après ces trois reportages nous pouvons insister sur le fait que
la boulimie et l’anorexie sont des maladies énormément grave
pouvant aboutir à l’hospitalisation, ou pire, à la mort.
Alors que les deux premiers n’ont fait que appuyer nos thèses, le
troisième reportage nous a décrit un cas
particulier de la boulimie, car en effet, la malade est passée
de l’anorexie à la boulimie en tombant aussi sous l’effet de l’alcool
et de la prise massive de médicaments.
1.2. B comme boulimie
– Madame, j’ai un problème et vous pouvez m’aider, dit un jour une collégienne à son enseignante.
– Oui?
– C’est ma meilleur amie - elle m’a dit un secret, et je ne supporte plus de le garder. Je suis très en souci pour elle, je ne sais pas ce que je dois faire pour l’aider.
– De quoi s’agit-il?
– Elle m’a dit qu’elle est boulimique, et en même temps elle m’a
fait jurer de garder le secret.
– Voilà les réponses concernant les risques que court
ton amie. Maintenant tu as le choix difficile d’en parler ou de garder
le secret.
– J’ai envie de garder son amitié et sa confiance, mais si elle meurt de ça...
– Tu es une personne très précieuse pour elle. Reste en
contact avec elle, mais dis-lui aussi comme tu te sens inquiète
à propos de ce qu’elle risque avec cette maladie. Tu peux lui expliquer
que tu as besoin aussi d’être soutenue dans ce souci ( donc d’en
parler avec quelqu’un d’autre ) comme elle a le droit de chercher un soutient
( le tien, et celui d’un professionnel de la santé ).
2.1. Traitements de l’anorexie mentale
Le traitement de l’anorexie mentale comprend deux parties bien distincts:
la reprise alimentaire et la psychothérapie.
a) La reprise alimentaire
Elle peut se faire en milieu familial, mais il vaut mieux l’effectuer en
milieu hospitalier. Au début, on effectue la réalimentation
par voie veineuse ( quand l’état le justifie ).
La reprise des repas, obtenue par divers moyens de persuasion de préférence
à la coercition, se marque par l’abaissement défensif du
malade. Il est généralement bénéfique et habituel
d’interdire toute visite familiale.
b) La psychothérapie.
La psychothérapie est en réalité le seul vrai traitement
de l’anorexie mentale.
Elle est longue et doit déboucher sur une véritable reconstruction
mentale de la malade. De plus en plus, des séances communes avec
les parents sont organisées. D’abord parce qu’il sont partie prenante
au conflit de leur enfant et doivent en accepter les origines, puis parce
qu’une évolution qui se ferait sans eux ne serait pas durable.
2.2. Traitement de la boulimie.
Le médecin doit déterminer s’il s’agit d’un épisode
provisoire, d’ordre réactionnel, ou d’un problème de fond
qui touche la structure de la personnalité. Selon la réponse:
il prescrira un bref traitement associant de façon variable
tranquillisants, antidépresseurs et coupe-faim; ou prescrira une
psychothérapie, seule solution des problèmes de la
personnalité.
Conclusion:
L’anorexie et la boulimie sont, comme nous l’avons
vu, des maladies extrêmement grave, nécessitant une prise
en charge rapide par le médecin avant qu’elles s’aggravent ( car
ces deux maladies peuvent aboutir à la mort des malades ). Même
après un traitement, dans le cas de l’anorexie, les rechutes sont
fréquentes et les malades restent psychologiquement très
fragiles. Certains malades gardent des séquelles qui rendent la
vie sociale, conjugale et familiale difficiles. Enfin, près d’un
quart des cas se terminent de façon dramatique: soit par un décès,
soit par un suicide. Plus tôt le traitement psychiatrique est entrepris,
plus les chances de guérison sont grandes.
Dans le cas de la boulimie, elle peut parfois masquer une véritable
dépression nerveuse. C’est pourquoi il faut le plus souvent des
cas une prise en charge du médecin. Ces deux maladies peuvent parfois
entraîner les malades à abuser de l’alcool, des médicaments,
de la drogue, des conduites suicidaires...Alors ne négligeons pas
la boulimie et l’anorexie mentale et traitons les avec sérieux,
et comme étant peut-être les maladies alimentaires les plus
graves.
Bibliographie:
Nous avons pût réaliser cet exposer grâce à:
- Internet ( reportage sur la boulimie
)
- Les troubles graves du comportement
alimentaire ( obtenue par Dr. Roche, psychiatre au C.H.R.U.
Limoges)
- Fiches du Guide Médical
Familial
- Cours d’une infirmière